Véhicules prioritaires sur la route : règles et conduite à adopter

Les véhicules prioritaires, comme les ambulances, les pompiers ou les voitures de police par exemple, ont un statut spécial sur la route. Ces véhicules prioritaires sont autorisés à rouler à des vitesses plus élevées, à franchir des feux rouges et des stops.

Cependant, la priorité des véhicules n'est pas absolue et doit être utilisée avec prudence. Que dit le Code de la route ? Quels sont les véhicules prioritaires et quelle conduite adopter pour garantir la sécurité de tous ?

Retrouvez dans cet article tout ce que vous devez connaître sur les règles de priorité.

Le statut spécial des véhicules prioritaires
Les véhicules prioritaires ont un statut spécial sur la route.

Qu'est-ce qu'un véhicule prioritaire ? Définition

Ce n’est pas toujours facile de distinguer les véhicules d’intérêt général, c’est-à-dire ceux qui doivent avoir la priorité sur la route et ceux pour lesquels il faut prévoir une facilité de passage. Or cette distinction est essentielle pour savoir quel comportement adopter :

Les véhicules prioritaires d'intérêt général

Ce sont des véhicules d’intérêt général en intervention, officiels, et qui appartiennent à des services d'État. On retrouve dans cette catégorie :

  • Les camions de pompiers
  • Les véhicules d’urgence du SMUR et du SAMU
  • Les véhicules de la police nationale et de la gendarmerie nationale
  • Les véhicules des douanes
  • Les ambulances privées si elles interviennent à la demande du SAMU
  • Les véhicules de transport de détenus
  • Les véhicules, quels qu’ils soient, escortés par la police ou la gendarmerie

Pour être visibles de tous et faire réagir rapidement les autres usagers de la route, ces véhicules doivent être équipés d’une signalisation lumineuse et d’un avertisseur sonore : un gyrophare à feux bleus et une sirène à 2 tons.

Selon les dispositions du Code de la route, ces véhicules sont autorisés à ne pas respecter la signalisation et les règles générales de circulation, si leur mission le justifie, s’ils ne mettent pas en danger la vie des autres usagers et s’ils utilisent simultanément le feu bleu clignotant et la sirène.

Ils peuvent passer au feu rouge, enfreindre les limitations de vitesse, doubler en franchissant une ligne blanche, ou encore refuser une priorité à une intersection.

 

Les véhicules non prioritaires bénéficiant de facilités de passage

Certains véhicules, non considérés comme des véhicules d’urgence prioritaires, bénéficient simplement de facilités de passage. Cela signifie que les automobilistes ne sont pas obligés de leur céder le passage. Nous retrouvons, dans cette catégorie :

  • Les ambulances privées (excepté les ambulances qui interviennent à la demande du SAMU)
  • Les véhicules d’intervention d’électricité de France et les véhicules de secours de Gaz de France
  • Les véhicules affectés au transport d’organes ou de sang
  • Les véhicules d’association médicale
  • Les engins de service hivernal

Pour être visible, ils vont également avoir un gyrophare bleu allumé, mais le signal sonore sera un avertisseur 3 tons

À noter que les véhicules diplomatiques, ministériels ou présidentiels ne sont pas des véhicules prioritaires, excepté s’ils sont sous escorte.

Ne pas céder le passage à un véhicule de cette catégorie n'entraînera pas de sanction auprès des usagers de la route.

Quelle conduite adopter pour faciliter la circulation des véhicules prioritaires sur la route ?

À partir du moment où on est alerté par la présence d’un véhicule prioritaire, il est important d’adapter son comportement dans l’intérêt de tous :

  • Réduire sa vitesse, le meilleur moyen pour ne pas se faire surprendre
  • Rester calme et attentif, et ne pas paniquer !
  • Dégager la voie dans laquelle vous circulez : soit en se rangeant sur le côté droit de la route voire sur la bande d’arrêt d’urgence : soit en changeant de voie s’il y a plusieurs voies de circulation et se positionner tout à gauche. Dans tous les cas, ne pas bloquer la voie et ne surtout pas s’arrêter au milieu de la route.
  • Adoptez une solution cohérente avec celle des autres automobilistes : si tout le monde se range sur la bande d’arrêt d’urgence pour laisser passer un véhicule en intervention, suivez le mouvement !
  • S’il est impossible de se garer sur une autre voie, vous devez avancer jusqu’à ce que vous puissiez vous arrêter sur le côté. Vous aurez exceptionnellement le droit de monter sur le trottoir en étant particulièrement attentifs aux piétons.
  • Garder une distance de sécurité avec le véhicule prioritaire et ne pas le suivre de trop près.
  • Une fois le véhicule passé, il est prudent d’attendre qu’il se soit suffisamment éloigné pour repartir.

Quelles sont les sanctions en cas de non-respect des règles de priorité ?

Refuser de laisser la priorité à un véhicule prioritaire en cours d’intervention est lourdement sanctionné :

  • Une contravention de classe 4 « refus de priorité au véhicule prioritaire » d’un montant forfaitaire de 135€ (amende minorée de 90€ et majorée de 375 €),
  • Le retrait de 4 points sur le permis de conduire,
  • Vous risquez également une suspension de permis de conduire pour 3 ans maximum.

À noter : pour laisser passer un véhicule prioritaire en intervention, vous pourriez être dans l’obligation d’enfreindre les règles du Code de la route, comme griller un feu rouge. Dans ce cas, vous ne serez pas sanctionné. Vous devez cependant franchir le feu de façon très prudente, en roulant au pas en apportant une attention particulière aux usagers les plus fragiles comme les piétons et les cyclistes.