Radar mobile ou embarqué : quel fonctionnement pour quelle sanction si excès de vitesse ?

Depuis 1946, date d’installation du premier radar en France, la couverture radar du territoire n’a cessé de s'accroître, pour atteindre 4600 systèmes de contrôle radar en 2023, toutes technologies confondues. La volonté de toujours mieux protéger chaque usager de la route et de faire baisser les chiffres de la mortalité routière en raison d’une vitesse excessive (27% des morts sur les routes sont dû à un excès de vitesse) fait qu’aujourd’hui il existe une dizaine de radars différents visant à proposer une route plus sûre pour tous.

Le radar mobile change régulièrement de lieu et n'est pas signalé
Le radar mobile change régulièrement de lieu et n'est pas signalé

Le radar mobile : un outil pour aller plus loin dans la sensibilisation routière

Le radar mobile, comme son nom l’indique, est un dispositif de contrôle de vitesse qui est amené à se déplacer pour détecter les excès de vitesse. Il change régulièrement de lieu ou est embarqué dans un véhicule qui se déplace ou stationne dans une zone où une infraction au Code de la route est dangereuse pour tous.

Contrairement au radar de vitesse fixe, il n’est pas signalé sur les routes et permet des opérations de contrôle n’importe où, en toute circonstance.

Ce dispositif a pour objectif de surprendre les conducteurs irrespectueux et de renforcer l’idée qu’à tout moment, enfreindre les limitations de vitesse expose à un risque de sanction.

 

Les grandes familles de radars mobiles

Ces radars mobiles peuvent prendre différentes formes.

 

Le radar jumelle ou radar laser

Depuis 1997, les forces de l’ordre se servent de jumelles ou de radars lasers de longue portée pour relever la vitesse, sans prendre de photo. Positionnée à l’arrêt sur le bord de la route, une première équipe de gendarmes ou de policiers s’occupe d’effectuer le relevé ; une deuxième équipe se charge de l’interpellation et de la verbalisation directement sur place.

 

Le radar embarqué

Utilisé depuis 2004, le radar embarqué peut être installé dans une voiture ou sur un trépied sur le bord de la route. Mais toujours à l’arrêt. Il est positionné dans des zones où le risque d’accident, en raison d’une vitesse excessive est important ou à intervalle d’autres dispositifs de radar fixe. Si vous êtes flashé par ce système de radar embarqué, vous recevrez votre contravention directement à votre domicile (si vous êtes le propriétaire de la carte grise du véhicule).

 

La voiture radar

Utilisé depuis 2013, ce nouveau radar mobile tend à remplacer les radars embarqués. En effet, ici le radar est installé dans une voiture banalisée et peut circuler au milieu des usagers de la route. Le conducteur (un gendarme, un policier en uniforme ou un agent de société privée mandatée par l’état) et l’équipe installée dans le véhicule relèvent la vitesse des usagers, sans flasher de façon visible. Le propriétaire de la carte grise, identifié grâce à la plaque d’immatriculation du véhicule, recevra une contravention à son domicile.

 

Le radar autonome (ou de chantier)

Utilisé depuis 2015, le radar autonome est installé près des zones de travaux, mais également dans des zones de danger temporaires. Il peut être installé à droite ou à gauche de la chaussée, mais également sur un terre-plein central. Équipé de batteries, il est autonome pendant 5 jours minimum et peut être facilement déplacé.

Ces radars flashent les conducteurs en infraction : la contravention est donc envoyée au domicile du propriétaire de la carte grise.

 

Quelle marge d'erreur dans le contrôle de la vitesse d'une voiture ?

Les dispositifs radars mobiles utilisent la technologie laser pour mesurer la vitesse des automobilistes. Ils prévoient une marge d’erreur ou plus exactement un seuil de tolérance qui évite une verbalisation abusive que les automobilistes ne manqueraient pas de contester.

Cette marge technique dépend de la limitation de vitesse et du type de radar.

Quand le radar ne bouge pas, la marge technique d’erreur est de 5 km/h si vous roulez à moins de 100 km/h et de 5% si vous roulez au-dessus de 100 km/h.

Si le radar bouge (voitures radars), la marge technique d’erreur est de 10 km/h si la vitesse autorisée est inférieure à 100 et de 10% si vous roulez au-dessus de 100 km/h.

Excès de vitesse selon la catégorie de radar

Est-ce que le radar mobile flashe dans les deux sens de circulation ?

Les premiers radars mis en service n’étaient pas en mesure de flasher dans les 2 sens ni de mesurer la vitesse d’une voiture en dépassement.

Aujourd’hui il en est autrement.

Les radars mobiles de nouvelle génération, comme les radars de chantier, peuvent flasher l’autre sens de circulation ou 2 véhicules qui avancent dans le même sens.

Seule contrainte évidente : rien ne doit gêner la prise de mesure, comme une glissière de sécurité ou un muret. De même une voiture banalisée ne peut mesurer que les véhicules se trouvant sur sa gauche (donc une voiture en train de doubler ou arrivant en face).

Quelles sanctions pour une infraction au contrôle radar ?

Si vous êtes flashé pour excès de vitesse, les sanctions, dont le retrait de points, peuvent rapidement devenir sévères :

Amendes et retraits de points pour excès de vitesse

N’oubliez pas : si vous estimez avoir reçu une amende pour excès de vitesse injustifiée, sachez que les procédures de contestation existent

 

Le radar mobile et le radar embarqué, comme le radar fixe, sont là pour sanctionner les automobilistes qui ne respectent pas la vitesse maximale autorisée ; car les chiffres relatifs aux risques d’accident liés à la vitesse sont suffisamment explicites pour comprendre les raisons pour lesquelles les gouvernements attachent autant d’importance à lutter contre la délinquance routière liée à la vitesse. En respectant les règles du Code de la route, chacun s’engage également à respecter la sécurité de tous les autres usagers.