Les médicaments et la conduite

Médicaments et conduite
Les médicaments peuvent avoir des conséquences incompatibles avec la conduite.

Au même titre que l'alcool et la drogue, la prise de médicaments peut être dangereuse et fait partie des risques routiers à prendre en compte. En effet, certains médicaments contiennent des substances qui peuvent altérer les facultés physiques et mentales. Les pictogrammes imprimés sur les boîtes classent les médicaments en fonction du niveau de risque pour la conduite. Ils sont facilement identifiables et comportent une couleur spécifique, un niveau de risque allant de 1 à 3 ainsi qu’un message décrivant la conduite à tenir avec le médicament.

Objectifs de la formation

Informer sur la classification des médicaments

Depuis 1990, les médicaments sont catégorisés selon le risque potentiel de dangerosité pour la conduite. Il existe 3 niveaux. Le niveau 1 correspond à une simple précaution, le médicament peut impacter la conduite. En fonction des cas, le niveau 2 peut être contre-indiqué pour la conduite. Les médicaments de niveau 3 sont incompatibles avec la conduite. Il faut savoir que même les médicaments vendus sans ordonnance peuvent être de niveau 3, il est primordial de consulter la notice du médicament.

Connaitre la réglementation sur les médicaments au volant

En 2017, un arrêté du ministère de la santé a étendu la liste des médicaments présentant un risque pour la conduite de véhicules motorisés (voiture, poids lourd, deux-roues motorisés) et l’utilisation de certaines machines. Les benzodiazépines et tous ses dérivés sont incompatibles avec la conduite, or plus de 11 millions de français en consomment au moins une fois par an. En cas de doute, qu’il s’agisse d’un médicament prescrit ou vendu sans ordonnance, il ne faut pas hésiter à demander conseil auprès de son médecin traitant ou de son pharmacien.

Sensibiliser sur les dangers liés à la prise de médicaments pendant la conduite

On estime que la consommation de médicaments de niveaux 2 et 3 serait responsable de 3% à 4% des accidents mortels. La moitié de ces accidents est attribué aux benzodiazépines. Certains médicaments impactent l’aptitude à conduire soit parce qu’ils contiennent des substances psychoactives ou parce leur consommation entraîne des effets indésirables. D'autre part, la prise de médicaments associé avec de l’alcool ou des drogues multiplie le risque d’avoir un accident.

Déroulement de la formation

La formation « médicaments et conduite » se déroule sur une journée et dure 7 heures. La journée est animée par un intervenant formateur en sécurité routière. Il peut intervenir dans les locaux de l’entreprise ou bien en dehors. Les stagiaires seront sensibilisés au risque routier qui constitue le premier risque d'accident mortel au travail. Ensuite, l’intervenant abordera plus spécifiquement les thématiques en lien avec les médicaments et la conduite : consommation de médicaments en France, les effets sur la conduite, l’accidentologie et la réglementation.

Les pictogrammes pour identifier les médicaments à risque pour la conduite

La conduite d’un véhicule nécessite des capacités physiques comme la motricité, la vision ou encore l’audition. Or la prise de médicaments peut affecter ces capacités et vous mettre en danger. C’est aussi le cas si vous devez accomplir des tâches avec des machines qui nécessitent une attention soutenue, de la précision et le respect des consignes de sécurité. La prise de médicaments peut avoir des conséquences sur votre sécurité et celle des autres. Elle engage toujours votre responsabilité, même si vous avez pris l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien. Trois pictogrammes sont imprimés sur le conditionnement extérieur des médicaments. À chacun correspond :

  • Un niveau de risque : 1, 2, 3 en fonction de l’importance des effets du médicament sur les capacités de conduite
  • Une couleur différente (jaune, orange, rouge)
  • Un message donnant l’attitude pratique à adopter lors de l’utilisation du médicament concerné

Médicaments de niveau 3 et conduite (pictogramme rouge)

Les médicaments de niveau 3 présentent le risque le plus élevé. Dans ce groupe on trouve les somnifères, les tranquillisants, les neuroleptiques. Ils peuvent entraîner une incapacité temporaire qui rend la conduite impossible. Informez-vous du délai à respecter avant de reprendre le volant.

Médicaments de niveau 2 et conduite (pictogramme orange)

Les médicaments de niveau 2 nécessitent l’avis de votre médecin. Il s’agit des antidépresseurs, des antidouleurs (notamment la codéine), des tranquillisants, des médicaments contre le diabète, l’épilepsie ou la maladie de Parkinson. Attention, certains médicaments dits « banals » comme les traitements contre les allergies, le rhume des foins ou le mal des transports doivent être pris avec vigilance.

Médicaments de niveau 1 et conduite (pictogramme jaune)

Les médicaments de niveau 1 ne sont pas, la plupart du temps, contre-indiqués pour la conduite. Mais certains d’entre eux comme des sirops contre la toux peuvent provoquer un état de somnolence ou des vertiges.

Dans tous les cas de médicaments et conduite, il convient de lire attentivement la notice contenue dans la boîte.

Contactez le service commercial

Pour en savoir plus sur la formation sur les médicaments au volant et les autres formations liées aux risques routiers, vous pouvez contacter le service commercial par téléphone au 02 51 00 09 10 ou par email. Vous pouvez aussi consulter directement les autres pages de formation :